18 juillet , je commence mon 5è blog

Eh oui, je me retrouve blessée! Une blessure que je n’avais jamais eue. Puis, comme je ne fais jamais les choses à moitié, la littérature dit que c’est une des pires blessures à avoir pour un coureur. Tendinite du tendon d’Achille. Je ne comprends pas ce qu’Achille vient faire dans ma vie!

Euh!

Donc ma vie est finie!

Je veux dire, on est quoi quand on n’est pas un coureur? Hé hé, ne me jetez pas de pierre, je blague un peu. Juste un petit peu, parce que sérieux, je suis sur le bord de me jeter du pont là, si ça continue.

Bon. Il parait qu’il faut faire autre chose. Donc, je spinne depuis deux semaines dans une salle fermée avec de la musique à rendre sourd et une personne charmante qui s’époumone là devant. J’ai fait de la musculation spécifique, j’ai essayé le crossfit que j’ai bien aimé, mais je ne suis pas certaine que ce soit ce que j’ai besoin pour faire mon marathon dans six semaines.

Et je mange. Parce que j’ai un peu plus de temps. Donc, un peu de vin par-ci par-là ça calme l’envie de courir. Donc bon vin et bonne bouffe! Ah là, le bon vin, ça me remonte le moral et la balance aussi! J’ai pris 5 lb en deux semaines. Si on fait une règle de trois, ça donne: 5 lb X 26 semaines: 130 lb. Whoa les moteurs! À tout juste 5 pieds, vous imaginez! Mon chum me trouverait des nouveaux surnoms gentils c’est sûr!

Habituellement j’irais me cacher dans le fond des bois et j’essayerais d’oublier à quel point courir est essentiel dans ma vie, à quel point ça me permet de continuer, de me lever chaque matin et savoir que comme à la course, il faut juste avancer. Mais là, je suis stoppée net! Ce qui est dur?  Mon univers est tapissé de coureurs heureux, aux sourires gagas, avec leurs amis quand ils reviennent de courir. Et ils sont fantastiques ces gens. Ce que j’aime réellement le plus c’est d’aller courir avec eux. Je ne sais pas pourquoi j’aime tant ça que ça. Mais c’est pur. Un plaisir pur.

J’ai été raisonnable avec cette blessure, mais malgré tout, c’est une coriace cette tendinite!

Entre temps si vous avez le goût

Oups! Ça s’est arrêté là le 18 juillet! Pour reprendre le 22 août.

Reprise de l’écriture du blog No 5:

22 août

Stoppée net le 18 juillet, je n’avais plus d’inspiration. Je n’ai même pas mis un point le 18 juillet avant de fermer l’ordi. Rien. C’est resté comme ça depuis un mois. J’ai dû l’ouvrir quatre ou cinq fois et je le refermais. Rien à ajouter. Vide, un vide d’inspiration. Et voilà les dommages que ça fait dans nos vies de ne pas courir. On n’avance plus.

Il y a des gens qui disent courir pour maigrir. Courir pour être en forme. Courir pour ne pas vieillir. Moi, je crois que vous êtes tous un peu menteurs et que vous courez pour être heureux. Pour être plus fort. Plus résilient. Dans le fond, plus «toffe», du mot «tough» en anglais. Mais vous ne voulez pas le dire, parce que, qui veut passer pour un «toff» ou une «toffe»? Encore pire une «toffe». On devrait toutes êtres des princesses, tissées de fil de soie, avec le sourire béat d’amour éternel. Des mères Thérèsa quoi!  Mais finalement, on le sait bien, ce qui est réellement utile dans notre société, c’est être une «toffe» que rien n’arrête. La réalité c’est qu’être mère demande cette capacité, cette force. Être femme de carrière aussi. En fait, pour faire sa place. Pour avoir son bout de soleil dans cette forêt où le soleil n’est pas donné à tout le monde, bien il faut jouer un peu des coudes. Parfois, un peu plus qu’«un peu». Parfois faut arrêter d’espérer et il faut demander. Et parfois il faut exiger et se fâcher un petit peu et parfois, faut se fâcher bien noir!

Et c’est là qu’être une «toffe» ça aide. Être un «toff» aussi ça aide. Mais c’est un peu plus dans l’ADN des hommes d’être ainsi. Pour les femmes, ouf, on y travaille!

Vos enfants ont besoin de parents forts et prêts à tout pour eux. La course, ça aide à le devenir. Surtout par plus 30 degrés ou par moins 25. Parce que c’est dans ces moments que notre ténacité ressort et qu’elle grandit, lors de cette journée où il n’y a que vous pour être assez fou pour aller courir par cette température! Cette journée où votre beau-frère vous traite de «malade». Cette journée où vous y allez malgré les avertissements météo, c’est celle-là qui vous donne plein de «Air-toffe» à réutiliser au moment opportun.

Faites-en une grande réserve de «Air-toffe» parce qu’un jour vous en aurez besoin pour traverser l’océan par une tempête horrible qui secoue tout sur son passage.

100 000 Air-Toffe, c’est le minimum à avoir en banque! Et la seule façon que je connais de les ramasser ces Air-Toffe, c’est un kilomètre à la fois!

Alex Genest, Rachel Paquette, Karine Champagne et Jean-Marc Gagnon.

Voici ici des photos de d’amis qui sont des champions ramasseux de mille «Air-toffe». Je les admire et je pense souvent à eux quand c’est moi qui en arrache! Ils sont mes coachs sans le savoir!

Joan Roch, Marie-Eve Racicot, Marlène Couture et Thibaud Friess

Est-ce que ça vous tente de créer une immense mosaïque de coureuses et coureurs, petits et grands, jeunes et vieux, en train de ramasser des miles «Air-toffe» ? Envoyez vos photos, nous nous occupons du projet. J’ai trop hâte de voir le résultat final! Ce sera BIG!

Luc Lafortune, Alice Cole, Patrick Sirois, Patrice Godin

Allez, je vous aime!

Pour partager votre photo l’envoyer à [email protected] Elle sera sur la superbe mosaïque! 🙂