Notre Maison est vivante, elle est belle, elle est chaleureuse. Je travaille d’arrache-pied depuis six ans pour qu’elle soit là, bien solide. Mais j’ai parfois peur.

Je vous explique.

Je crois en ce que je fais, en ce que nous faisons à la MDLC. Nous sommes là avec vous, nous vous accueillons dans notre Maison pour qu’elle devienne aussi la vôtre. C’est inestimable une maison et il faut l’avoir perdue, comme je l’ai perdue étant enfant, pour réaliser son importance.

On peut perdre la maison et les gens dedans, et ça vraiment, je le sais, «been there, done that», il n’y a pas pire scénario. Ça laisse un vide dans le coeur, comme un vent froid qui tournoie à l’intérieur et que rien ne peut faire sortir. Il est là et il tourne et il nous glace le coeur.

Mais vous? Vous voulez la maison bien accueillante et bien chaude et vous voulez aussi la petite économie. Frédérick, 26 ans, est maintenant copropriétaire de cette maison depuis 14 mois. Il a appris beaucoup qu’il me dit, plus que jamais, qu’il ajoute. Il a du courage et de la passion ce jeune homme. Il travaille à rendre solides ces Maisons comme je n’ai jamais vu quelqu’un travailler. Douze heures par jour, tous les jours, sept sur sept. Il y a bien quelques exceptions, un congé ici ou là, mais globalement, comme dirait l’autre, «Fred n’a pas de vie».

Puis je dis «jeune homme», mais je devrais dire «grand homme». Parce que sa jeunesse, sa fougue il la tient en laisse bien fortement. Il ne met pas son poing sur la table, il ne crie pas, il ne hurle pas, il ne dit rien, il sourit et dit «merci» quand la visite ne veut même pas faire la vaisselle, ne veut rien donner, ne veut que prendre et sacrer son camp. Même si cette visite est amie sur Facebook. Il ne dit rien. Il «like» quand même leurs exploits. Je ne suis pas assez claire, êtes-vous en train de vous dire. Bon, c’est parce que juste de le dire, ça fait mal.

Je vais essayer sans froisser personne.

Il ne crie pas, n’hurle pas, ne met pas son poing sur la table quand on lui demande le service VIP, quand on lui demande d’être exceptionnel en échange de grenailles parce que sur le web ou en quelque part c’est moins cher. Dans ce genre d’endroit où les plafonds sont à 30 pieds et l’endroit grand comme un terrain de football, il y a du vide. Ça se sent, ça s’entend, l’écho y résonne et revient à vous vide vide. Les gens qui tiennent la caisse enregistreuse se cr….. de vous, de vos objectifs, de vos blessures, de votre vie. La seule chose qui importe pour eux c’est votre portefeuille. Sur le web vous n’êtes qu’un numéro de carte de crédit, vous n’êtes rien. Rien du tout. Une statistique peut-être. Un profit qui s’en va dans un autre pays.

Il ne crie pas, quand ce qu’il offre n’a pas de valeur pour vous. Je le vois. Il tente de continuer, de ne pas perdre sa motivation, sa passion, son désir de faire du bien.

À 25 ans, auriez-vous tenu le coup? Auriez-vous souri, vous? Auriez-vous eu cette force, cette sagesse?

Bâtir c’est être ensemble. Ça ne se fait pas tout seul. Je sais et vous savez bien, que bâtir quelque chose de beau, de bien, de grand demande des gens biens et grands qui travaillent ensemble, qui contribuent.

Ses parents sont là avec nous. Ils sont clients à la MDLC depuis longtemps, avant que leur fils se lance dans l’aventure avec moi. Ils s’entraînent avec nous. Martine et Bruno regardent leur fils et sont un peu inquiets parfois. Je le vois bien. Fiers et inquiets qu’ils sont. Ils trouvent qu’il en prend des coups. Ils voudraient bien que ce soit un peu plus facile pour lui. Ce sont des gens de coeur. Leur fils n’est pas tombé loin de l’arbre.

Y’a tu que l’argent d’important dans la vie des gens? Frédérick a appris dans son année que, oui, c’est comme ça pour beaucoup de gens.

Moi, j’ai 52 ans, 53 dans quelques mois. Je dis ça comme ça parce qu’avec la vie de fou que je mène j’apprends plus en deux mois que ce que j’apprenais dans mon ancienne vie en deux ans.

Et je sais que dans ma vie j’aurais pu tout magasiner perpétuellement. Mon chum, ma job, mes amitiés, mon vélo, mon auto. Je veux dire, essayer de trouver mieux, de toujours juger, de toujours évaluer, soupeser mon implication, le prix que je paye, etc. Passer mes soirées à chercher le web pour sauver 20$. Continuer à chercher pour trouver un chum mieux parce que je mérite mieux, parce qu’il doit bien y avoir mieux. Je me souviens, à 24 ans quand j’ai rencontré Lionel mes amies voulaient que je continue à chercher l’homme de ma vie. Je l’avais à côté de moi, mais mes amies trouvaient donc que je devais continuer à chercher pour trouver mieux.

Je sais donner de la valeur. Quand on perd tout, on apprend cette leçon pour la vie. Et en échange, je donne aussi. Parce que c’est comme ça que ça doit être. Échanger, donner, s’impliquer, être là et contribuer.

Prendre et ne rien donner ne mène à rien. Ça fait une maison vide et froide.

Je vous fais la leçon là. 😉

Parce que quand on cherche, il y a toujours «mieux», toujours quelques dollars moins chers. On pense être gagnant.

Fred et moi, on travaille fort les deux à rendre cette Maison solide et grande. Vous pensez que c’est facile, que c’est déjà fait, que c’est du tout cuit. Mais non, ça, c’est du marketing, c’est du branding, c’est ma force. Mais la Maison a besoin de vous tous les jours, pendant toutes les saisons. En échange elle vous donne tout ce que donne une maison. Un endroit chaud où on est bien. Un endroit où on est heureux. Un endroit où on est accueilli et écouté. Un refuge.

Je veux faire un deal avec vous. Nous sommes merveilleux dans cette Maison. On vous y accueille et on vous y donne tout ce que vous êtes en droit de vous attendre. En échange vous allez, vous aussi, contribuer. Ensemble on fera en sorte que cette Maison soit là longtemps, solide et bien ancrée.

Deal?