Je vois sur les réseaux sociaux en ce moment beaucoup de commentaires sur le Marathon du P’tit Train du Nord qui avait lieu dimanche. Les gens se demandent; était-il facile? Ou très difficile? Les opinions sont très partagées. Était-il si beau que ça? Est-ce que je devrais m’inscrire l’an prochain?

Pour ma part, c’était mon 10e cette année et mon 46e en carrière. Oui, j’aime ça courir des marathons. C’est relax, c’est vivant, c’est joyeux. Ça donne de l’énergie, ça rend heureux, ça bâtit la confiance. Je ne peux expliquer à quel point c’est l’équivalent de la poudre de perlimpinpin! Magique, tout simplement.

Donc j’en ai fait 45 avant celui-ci. Lisbonne, Berlin, New York, Boston, San Francisco, Chicago, Paris, Toronto, Ottawa et beaucoup d’autres, des petits et des grands, ici et ailleurs. Toujours accompagnée de ma paire de souliers préférée du moment. Toujours avec mes petites jambes d’une dame de tout juste cinq pieds, mais qui voit loin!

Et voilà après trois jours à y penser, c’est fait, Le P’tit Train est dans mon top cinq. Top 5 de l’indice bonheur, de l’expérience en général.

  1. Berlin
  2. Boston
  3. Rome
  4. P’tit Train
  5. Paris

J’aurais pu également ajouter le Médoc, mais ça ce n’est pas un marathon, c’est un party en running shoes!

Au Canada, c’est définitivement le plus beau et agréable que j’ai fait.

Maudit que c’est beau chez nous au Québec. Que ça sent bon. Cette course c’était une ode à la couleur pendant plusieurs heures. Je n’ai cessé de m’émerveiller de la beauté qui m’entourait. Parfois quand je cours dans les beaux paysages je réfléchis aux courageux artistes qui tentent de reproduire la beauté de la nature sur une toile avec leurs petits pinceaux. Comment font-ils pour ne pas se décourager, pour persévérer? Cette beauté insaisissable était présente tout au long du 42 km. Le ciel, le soleil, les arbres, le vent qui nous caressait tout doucement la peau et les rivières que nous avons longées. Elles étaient teintées de la dorure du soleil. Elles scintillaient tout doucement comme pour nous donner du courage. Wow.

Parlons maintenant des «vraies affaires»! Était-il vite ou non ce marathon? Assez oui. Mais pas du tout si tu te prenais la tête à partir comme un fou pour aller chercher un improbable PB! Tu sais un PB de quinze minutes plus vite parce que tu as entendu que ça va être un marathon rapide. Mais ne vous y trompez pas, tous les marathons ont le même défaut, soit de punir ceux qui ne les prennent pas au sérieux. Il fallait aussi avoir un peu d’expérience en terrain pentu, car ce qui descend détruit les petits muscles sensibles que sont nos gros quadriceps. Surtout si on part en fou dans les descentes en se disant «je vais en profiter»!

Également, si vous êtes du type à utiliser beaucoup vos mollets pour la propulsion, ce marathon sera un défi supplémentaire pour vous, car la surface est très légèrement meuble. C’est un 42,2 km fait pour nous convaincre d’utiliser son «core» et ses hanches pour avancer. Bien fait, ça va tout seul… ou presque! C’était comme danser. Les hanches, Mesdames et Messieurs, pour danser c’est ce qu’il faut!

Dernier point technique: la surface. Agréable pour les articulations. J’ai débuté la course avec une douleur au genou et j’ai terminé sans douleur. Expliquez-moi ça les amis? Ça doit être la beauté qui m’a guéri! Mais sérieusement, c’était tout doux. Si vous n’êtes pas un habitué de l’asphalte, c’est un choix de marathon qui est parfait pour vous.

Au niveau performance, j’ai fait mon premier split égal à vie. Ça m’a pris 45 marathons pour comprendre! Je ne suis pas vite de comprenure ça, c’est sûr! Mais bon, moi et deux amis de la clinique Marathon de la MDLC avons couru avec le lapin de 3h55 et son groupe le premier quart du marathon, puis nous les avons distancés un peu, puis ils nous ont rejoints. Un autre ballet sympathique entre nous et les amis. Luc Lafortune de Boisbriand était le lapin. Il avait son bracelet de cadence qui lui donnait l’allure, ou pace, qu’il devait conserver pour chacun des kilomètres. Ce qui était génial, c’est que ce bracelet donnait l’allure à avoir à chaque kilomètre selon le dénivelé. Ainsi si ça montait un peu, l’allure était moins rapide, si ça descendait un peu, l’allure augmentait. Luc a suivi le plan comme un champion et en plus il chantait presque. Une vraie pie. C’était le party.

À deux kilomètres de la fin, Philippe, avec qui je courais depuis le départ, et moi avons décollé vers l’arrivée à une vitesse supersonique! Mais non, ce n’est pas vrai ça! La vitesse supersonique je ne connais pas! Mais quand même, les deux derniers kilomètres à 5:18, j’ai adoré. Final 3:53:11. Pas un PB pour moi, mais un PH ça c’est sûr! Personal Happiest.

J’ai aussi adoré les bénévoles. Vos sourires c’était du bonbon. Wow quelle ambiance! Puis l’arrivée, encore là l’arrivée était magique. C’était quelque chose. Impressionnant pour une première édition, superbement organisée.

Merci, merci, merci, merci, merci, Mme Handfield et M. Bordeleau, pour cette folie. Merci à tous ceux qui ont embarqué avec vous et vous ont soutenus.

Un 10/10 ce marathon.

Quand est-ce que je peux m’inscrire pour l’édition 2018?

Faites-vous un prix spécial si on veut acheter les douze prochaines éditions d’un coup?

Lien pour le bracelet de cadence: www.paceband.org