Dites «Merci» à Lionel
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Je suis présentement assise à l’arrière de notre nouvelle van, la «MDLC-Mobile». Il y a eu la Pape-Mobile et maintenant il y a la MDLC-Mobile! Nous venons de quitter Amos en route pour le retour à la maison. Nous avons plusieurs heures de route devant nous. Daniel Lequin est en avant avec Lionel. Il est le copilote. Ça repose un peu ses jambes et sincèrement, ils ont l’air très bien les gars en avant; en plein contrôle de la situation. La madame est en arrière et elle ne dit pas un mot, trop occupée sur son ordi.
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Daniel et moi venons de courir le marathon d’Amos. Comme à chaque marathon, je connecte des «dots». C’est comme s’il me fallait un marathon pour faire le point et m’élancer vers plus loin. Aujourd’hui je me suis dit qu’il fallait que je vous parle de grâce à qui, à quelle personne, Maison de la Course existe. Vous pensez tous que c’est moi. Vous êtes dans le champ les amis. C’est le grand homme derrière la petite dame qui est le magicien. Celui qui permet à la dame de voler, de rêver et de s’élancer vers ses rêves. Celui qui croit en elle, qui l’admire, la respecte et l’aime profondément.
J’ai cette immense chance. L’été dernier lors d’un long entraînement du dimanche, vous savez ces longues sorties lentes où on roule doux à un rythme qui incite à la jasette, un ami avait débuté une phrase de notre discussion comme cela: «T’sé Lionel il t’a permis d’avoir ta Maison…»
Ça m’avait fait un si gros «Bang» dans le coeur que j’avais presque dû arrêter pour reprendre mon souffle. Pour laisser mon coeur reprendre son rythme normal, pour laisser le serrement d’émotion se dissiper. Je le sais que Lionel a tout fait pour moi, mais parfois, on sait, mais on n’écoute pas assez. Je veux dire, on sait, mais on fait les cons.
Sans cet homme, ce grand homme calme et dans l’ombre, rien de tout cela ne serait. Pas de Maisons, plusieurs d’entre vous ne seraient pas des marathoniens, des coureurs, les belles amitiés que vous avez développées à la MDLC n’existeraient pas. Il n’y aurait pas eu d’histoires d’amour qui ont débutées là dans ces Maisons. Même une petite demoiselle de deux ans, Camille qui ne serait pas là si Lionel ne m’avait pas dit «OK» au tout début de l’année 2011.
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On se ramène souvent à notre enfance et ce n’est pas vain. Nous sommes la somme de nos expériences et de notre capacité à les utiliser pour se propulser plus loin. J’ai eu comme père un homme qui croyait en personne, il était meilleur que tout le monde. Je ne me souviens pas d’un jour où il ait dit du positif de quelqu’un. Tristement, personne n’avait de valeur pour lui.
Mais de ces années, seule avec lui, de 11 ans à 17 ans, j’ai appris cette leçon: il y a des gens toxiques. Des gens qui ne nous croient capables de rien de bien. Ils ne veulent pas participer à nos succès. Parce qu’ils n’y croient pas? Je ne saurais dire pourquoi, mais je sais assurément que le mieux est de garder ces gens loin de soi. Cet apprentissage a été d’une grande utilité tout au long de ma vie mais particulièrement un soir de mai 1989 où ça m’a permis de voir, d’apprécier la personne qui était là juste à côté de moi. J’avais 24 ans, cette personne c’était Lionel.
Vous savez, Lionel, le monsieur de la Maison de la Course. Dès la première phrase qu’il m’a dite, assise sur le divan, devant le feu dans un chalet que le groupe de motocycliste avait loué, j’ai su. Cette soirée de mai 1989 dans le Vermont, je savais qu’avec lui tout serait possible.
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Le respect, la générosité c’est son ADN profond. Il l’a pris de sa mère. Je le sais, je l’ai connu cette belle dame. Elle n’était que sourire et bienveillance. Vous vous souvenez, gang, de ce mot? Bienveillance. Ça fait chaud au coeur ça. Un mot comme ça, faudrait le mettre en gras et en majuscule dans notre vie. Il l’a pris ce mot et l’a fait sien. Ça a fait de lui l’homme qu’il est. Depuis 1989, il est là avec moi cet homme. J’ai tout fait, il m’a toujours appuyé. Un appui total, sans rançons, sans négociations, sans petites guéguerres, sans accumulation d’ «Air lousse». Juste là. Tout simplement. Prêt et près. Je tends la main, il est là. Je lève les yeux, il est là. Toujours.
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C’est lui qui a dit «oui, tu peux y aller pour ta Maison de la Course». Il m’a permis de prendre toutes nos économies communes, TOUTES, celles d’une vie, pour ce projet. Depuis déjà 23 ans, il me suivait et m’appuyait dans mes folies. J’ai fait beaucoup, j’ai réussi beaucoup et toujours avec sa force qui décuplait la mienne. Mais là, cette fois-ci c’était un immense enjeu. Il me suivait quand même. Encore une fois.
Son grand fils, FX a demandé une rencontre avec moi au printemps de 2011. Il voulait voir si j’étais vraiment sûre de mon coup. Il était inquiet pour nous. C’est le plus beau moment que j’ai eu avec lui, je pense. Il faisait un «due diligence» par amour pour son père et pour moi. Il avait peur, mais à la fois, il m’a dit qu’il avait confiance dans mon jugement. Nous avons eu une très belle discussion que je n’oublierai jamais.
Lionel et moi avons tout mis dans la balance. Nous avons même dû vendre notre maison personnelle et nous retrouver à loyer, car il ne restait pas un sous après l’ouverture de la MDLC. Lionel ne bronchait pas. Il n’a jamais bronché.
Nous sommes une équipe formidable. Il est mon chêne. Je suis sa folie. Et à deux, nous avons construit quelque chose de formidable.
Si vous voulez construire quelque chose de formidable, trouvez votre Lionel à vous et tout, absolument tout, vous sera possible.
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Et puis, pour ceux que vous aimez, soyez ce chêne, cette force, cette confiance. L’amour c’est dans les gestes. Des gestes tout petits, mais bien grands. C’est, ce matin, être là au km 32 d’un marathon que je trouve difficile et me tendre un expresso bien serré qu’il vient d’aller ramasser au service à l’auto chez McDo. Être là et nous suivre Daniel et moi pendant que nous accumulons les km. Et nous admirer, nous sourire. Ça nous a aidés. Ça nous a propulsés.
Allez, je vous aime!